Sainte-Gertrude / Saint-Géry

...paroisses de Gentinnes / St-Géry

6e Dimanche de Pâques 17/05/2020

1P 3,15-18 ; Jn 14,15-21

Après avoir beaucoup demandé qu’on croit en lui, Jésus poursuit son discours d’adieu – nous sommes le jeudi saint – en demandant à ses disciples de l’aimer : « Si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements, mon Père vous donnera un autre Défenseur ». En entendant Jésus parler ainsi, on comprend que l’amour est toujours lié à l’obéissance : aimer Jésus, c’est lui obéir en mettant ses commandements en pratique et en gardant fidèlement ses paroles.

Ces propos de Jésus dans lesquels il emploie le mot « commandement » peuvent nous faire peur aujourd’hui. Nous n’aimons pas trop que les choses nous soient imposées de l’extérieur. Pourtant, nous le savons tous, si l’on aime quelqu’un, on sent ce qui lui ferait plaisir, et sans aucune contrainte, on fait tout pour lui faire plaisir, pour accomplir sa volonté. Du coup, l’obéissance n’écrase plus, mais devient au contraire un motif de joie. Je me souviens toujours de cette belle phrase employée par le prêtre qui nous avait prêché la retraite préparatoire à notre ordination sacerdotale ; il nous disait : « L’obéissance est une bénédiction ». Il avait raison. Quand on obéit à Dieu, quand on obéit à quelqu’un en qui on a pleinement confiance, on est béni, on est comblé. L’obéissance, c'est ce mouvement d'écoute et d'accueil qui reconnaît qu'on ne possède pas les choses. Et la foi est obéissance, dans la mesure où, elle est une réponse à la confiance que Dieu nous fait. Sous ce rapport, elle ne peut procurer que joie et bénédiction.

Puis Jésus poursuit son discours en rassurant ses disciples : « Je ne vous laisse pas seuls, dit-il, je ne vous laisse pas orphelins ». Nous ne serons pas seuls, après le départ du Seigneur, nous aurons un Défenseur. Mais le monde, lui, il sera orphelin. Petite précision : dans l’Évangile de Jean, le « monde » c’est cette partie de l’humanité qui refuse Dieu. Ce monde sera orphelin parce que pour voir et connaître l’Esprit comme Jésus, il faut aimer et pratiquer ; or le monde refuse Dieu.

Celui qui aime Jésus en restant fidèle à ses commandements, celui-là, n’a pas de raison de se croire seul. Parfois, on se croit seul, mais en réalité, on est déjà à 4 : soi-même, Jésus, le père et l’Esprit. N’est-ce pas là une bonne nouvelle capable de nous soulever de joie ? Je ne suis plus jamais seul, depuis le jour de mon baptême ; Je ne suis plus jamais seul, depuis le jour de ma confirmation. L’Esprit est en moi, Dieu est en moi. Je suis désormais sa demeure, le lieu où il habite. Nous sommes la demeure de Dieu. Et le verbe employé est très fort : Dieu demeure en nous par l’Esprit Saint ; nous sommes en quelque sorte, comme le disait l’abbé Pierre Hannosseth dans son commentaire de l’Évangile d’aujourd’hui, nous sommes le « camping du Seigneur ».

On l’a compris, l’enjeu ici est celui de l’amour, de la fidélité et de l’obéissance. Aimer Jésus, c’est obéir à ses commandements dans une fidélité indéfectible. C’est la condition pour que Dieu se manifeste à quelqu’un. Voilà que tout devient clair à présent : connaître Dieu, ce n’est pas recevoir une bonne information théorique ; connaître Dieu, ce n’est pas recevoir un bon enseignement doctrinal, mais c’est l’aimer d’un amour vécu dans une fidélité sans faille.

Une petite question pour conclure : est-ce que j’aime vraiment Jésus ?

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